Histoire de port en port : en Méditerranée

 

A la frontière entre l’Occident et l’Orient, la Méditerranée a vu s’édifier sur ses rives des foisons d’empire et de civilisations. Les phéniciens, les Grecs, les Romains … y défendent leur suprématie. Au moyen Age, Génois, Vénitiens, Pisans parcourent en tous sens pour asseoir leur domination. Alors que les Espagnols partent à la conquête de l’Atlantique, elle devient le terrain de prédilection des corsaires barbaresques, assurant aux Turcs la maîtrise des flots. Le XVIII ème siècle marque le déclin de ces puissances traditionnelles (Venise, l’Espagne et la Turquie), tandis que les Anglais renforcent leur présence à Gibraltar ou aux Baléares, se ménageant une position stratégique en direction des Indes.

De même, les Français ne restent pas inactifs. Initiés au négoce méditerranéen dès le XV ème siècle, ils obtiennent au XVI ème le droit de trafiquer dans les Echelles du Levant, se fixent en Afrique du Nord et reçoivent, sous Louis XIII, un droit de protection des lieux saints. Au XIX ème siècle, Français, Anglais et Russes contrôlent la situation.

Trois événements viennent alors brouiller les cartes : le lancement des navires à vapeur de gros tonnage qui facilitent une navigation régulière, l’unité italienne et l’ouverture du canal de Suez, en 1869, qui permet à la Méditerranée de redevenir la première route maritime mondiale, de l’Europe à l’Extrême-Orient. Passé les crises balkaniques et le conflit de 1914-1918, la France et l’Angleterre demeurent seules en lice. C’est déjà le début de l’épopée du pétrole proche-oriental. L’équilibre de la " Mer intérieure " est encore aux prises avec des zones de turbulence jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale. Depuis, alternent périodes calmes et troublées : crise de Suez, événements d’Algérie … et, plus proche de nous, le drame de l’ex-Yougoslavie.

 


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