Raffle's place 

  Ma première rencontre avec l'Asie ...

 

Mon premier contact avec l'Asie, fut cette pluie fine de la mousson qui me caressa le visage, alors que nous franchissions le détroit de Malacca.

Après Colombo, Phuket, Port Kelang, sur la carte le nom de Malacca représentait l'ultime passage avant la mer de Chine. De nos jours, c'est dans un flux de navires marchands que l'on s'y glisse. De chaque côté, défilent lentement pétroliers, vraquier et "RO-RO", sur une mer étendue, teintée de Jade par le ciel de mousson. Au loin se déplacent des masses sombres que quelques minutes auparavant l'on aurait pris pour les premières avancées de cette terre asiatique. Malgré ce calme apparent se joue sans doute à quelque miles de notre route le destin d'une marchandise, d'un navire ou d'un équipage. Ici, nous pénétrons dans le dernier grand royaume de la piraterie et ce n'est pas au son de la grenaille, des sabres et des grééments qui s'entrechoquent, mais plutôt à coup de fusil-mitrailleurs et de missiles "fire and forget" que le combat est vite réglé.

Comme dit le proverbe : Méfie toi de l'eau qui dort !

C'est dans cette atmosphère de douceur sauvage et de mystères que nous franchissions la "porte de l'Asie" ! "Buildings

Dès notre arrivée, une sensation de chaleur nous envahie à en devenir presque pesante.Le soleil éclate ce ciel dont les nuages semblent disparaître au loin, le temps de plusieurs heures ... le temps que, déambulant à travers la cité, quelques détonations annoncent leurs retours tels des chevaux au galop fendant cette chaleur épuisante de leurs incessantes trombes d'eau. Comme un orage d'été en montagne, le tonnerre résonne dans un cirque formé par ces hauts buildings où le premier abri est salvateur !

Hunan city hallLa dernière goutte tombée, le rythme bien réglé des piétons reprend sa place entre les magasins et la chaussée. Ici, tout n'est fait que pour consommer. Grande baie vitrée, devanture inexistante, téléviseurs chantants et bataillants attirent l'oeil, ravivent les instincts, et poussent le badaud à s'arrêter, regarder puis consommer ! S'il le faut, guidé par le flux, il se placera sur l'un des multiples "escalator" qui relient entre eux les nombreux étages aériens ou sous-terrains qui orchestrent ensemble les mouvements de la cité.

Food centerCe défilé incessant ne laisse que peu de moments de liberté. Les cours intérieures du "Raffle's palace" constituent ces rares refuges citadins où le temps semble s'être arrêté. La variété des enseignes et les mélanges de populations forment les couleurs principales de la rue !

Tout, après, n'est qu'une affaire d'éclairage rythmé par le jour, la nuit et la mousson !

 

(Retour Impressions Chine)