« Nous avons abordé lhistoire maritime par des sentiers
inhabituels. La technologie des navires de lEgypte pharaonique navait
jusqualors été traitée que dans les cabinets dérudits. Nous lavons
portée sur le plan pratique, sans parti pris, sans préjugé, en essayant seulement de
respecter la logique des impératifs physiques
Ces périples ont été controversés par : lauthenticité des textes
et limpossibilité physique quauraient eu les navires de lépoque,
gréés de la seule voile carrée et de la rame gouvernail à remonter le vent. »
En 1975, création de « lAssociation Pount pour lEtude des Navigations Egyptiennes ». « Projet Pount : nous proposions de vérifier par une démonstration pratique si les anciens armements,de lépoque des périples africains, avaient acquis suffisamment de qualités techniques pour pouvoir réaliser de tels voyages .»
Expédition Pount, autour de lAfrique sur le route des Phéniciens, lhistoire et la technique, de André GIL-ARTAGNAN, Ed.LHARMATTAN.
A partir de liconographie et dans le cadre de larchéologie expérimentale, André GIL-ARTAGNAN a reconstitué un navire de mer des pharaons (Temple de Deir el-Bahari, Hatshepsout, 1500 av J.-C.) avec lequel il sest lancé sur la route présumée des Phéniciens de Néchao mentionnée par Hérodote (Tour de lAfrique de mai 1988 à juin 1991).
Dimensions du Pount : |
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Longueur hors tout Longueur de pont Longueur de flottaison en charge Largeur du maître bau Creux sur quille Tirant deau en charge Déplacement en charge |
20,50 m 18,50 m 15,00 m 5,12 m 2,00 m 1,40 m 40 tonnes |
Pour
plus dinformation
"...Une réplique d'un navire des pharaons, le "Pount",
avec lequel un passionné d'égyptologie avait revécu l'odyssée
africaine de marins Phéniciens, vient d'être cédée
à un particulier par la marine nationale..."
14/07/04 - 08:49 : Une réplique d'un navire des pharaons, le "Pount",
avec lequel un passionné d'égyptologie avait revécu l'odyssée
africaine de marins Phéniciens, vient d'être cédée
à un particulier par la marine nationale, au grand dam de son créateur
qui espérait le voir figurer dans un musée.
Propriétaire du navire à travers l'association "Espace Pount"
qu'il préside, André Gil-Artagnan dénonce "une cession
illégale" et demande au ministère de la Défense la
restitution du navire.
La préfecture maritime de Toulon, qui hébergeait le navire sur
la base navale depuis 13 ans, explique que "l'association n'a jamais entrepris
aucune action pour enlever l'épave de son lieu de stationnement provisoire,
malgré plusieurs lettres de mise en garde doublées de multiples
avertissements téléphoniques".
Passionné d'Egyptologie, André Gil-Artagnan avait construit entre
1980 et 1985 ce navire en bois de 20 mètres en respectant les normes
de l'antiquité telles que racontées dans la pierre du temple égyptien
Deir-el-Bahari.
Il avait obtenu pour cela le soutien de scientifiques, des subventions publiques
et l'aide de la marine qui avait armé le bateau sous le patronage du
ministre de la Défense.
"Mon objectif était de savoir si les navires des anciens étaient
assez +marins+ pour avoir pu réaliser les navigations que les légendes
leur prêtent, si ces bateaux équipés de voiles carrées
pouvaient remonter au vent", raconte ce passionné de la mer.
Pour le prouver, il s'était lancé avec sa femme et ses deux enfants
dans un périple de trois ans (mai 1988 à juin 1991) autour de
l'Afrique en suivant le parcours des navigateurs phéniciens du pharaon
Nechoa II (600 ans avant notre ère).
De son odyssée, André
Gil-Artagnan a tiré une thèse et un livre "Expédition
Pount", véritable manuel de la navigation du passé contenant
une somme d'observations du plus haut intérêt pour les historiens.
Mais il souhaitait aussi pouvoir prolonger son expérience en donnant
le navire de ses exploits à un musée, pour illustrer l'histoire
des technologies marines et de la navigation.
"Le musée de la marine de Paris manquait de place, Bordeaux, Toulon
et Marseille ont refusé. Le conservateur du musée de Douarnenez
s'est montré intéressé mais la ville ne voulait pas financer
le transport du navire", raconte André Gil-Artagnan.
"Mais aujourd'hui, la communauté d'Emmaüs s'est engagée
à prendre en charge le "Pount". Elle a un projet avec l'école
des élèves officiers de la marine marchande de Marseille. Je suis
par ailleurs en contact avec l'organisateur du futur musée des civilisations
d'Europe et de la Méditerranée de Marseille", dit-il.
Pour l'heure, le nouveau détenteur du navire, Guillaume Ferroni, est
un entrepreneur. Il envisage de le restaurer et de le placer au centre du bassin
du château des Creissauds, un centre de séminaires et restaurant
qu'il dirige à Aubagne (Bouches-du-Rhône). Il se dit malgré
tout prêt à restituer le "Pount" à l'association
si la marine le lui demande et si les frais de transport du navire lui sont
remboursés.
(Au pays de Pount) . (Les photos) . (Sommaire Carnet d'escale)