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Par Thibaut Pinsard |
Abd el-Haï, l'esclave du vivant, tel est le nom pris par Henry de Monfreid
(1879-1974) au moment de sa « conversion » à l'Islam en 1914,
après une violente tempête en mer Rouge qui faillit lui coûter
la vie. Ce nom, il allait l'honorer avec assiduité durant son existence
longue et mouvementée. Ainsi donc, Monfreid ne fut l'esclave que du vivant
; ce qui explique sa vie d'aventures multiples sur mer et sur terre, de créations
innombrables tant littéraires que picturales, mais également de
rencontres uniques. En effet, qui peut se vanter d'avoir été trafiquant
d'armes et de drogues, fabricant de nouilles ou d'électricité,
d'avoir eu pour ami Cocteau, Kessel ou de Chardin, et d'avoir écrit plus
de soixante-dix ouvrages ? Peu de personnes
Pendant des années, les Anglais eurent les pires difficultés à
appréhender celui qu'ils surnommaient le sea wolf. Tenter de cerner Monfreid
peut conduire aux mêmes échecs. Voici toutefois quelques pistes
qui peuvent mener jusqu'à lui
Tout au long de ce dossier, le petit-fils et ayant droit de Henry, Guillaume
de Monfreid, nous éclairera de ses commentaires et anecdotes.